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Comprendre les ruminations : pourquoi votre cerveau boucle… et comment en sortir

  • Photo du rédacteur: Linda VAN DEN KERCKHOVE
    Linda VAN DEN KERCKHOVE
  • 26 nov.
  • 2 min de lecture

Les ruminations mentales ne sont pas un simple “trop penser”. C’est un mécanisme neuropsychologique précis, entretenu par le stress, l’hypervigilance et certaines vulnérabilités émotionnelles. Dans cet article, je vous explique ce qui se joue dans votre cerveau, pourquoi il devient difficile de “lâcher”, et quelles stratégies validées scientifiquement permettent de desserrer l’étau.



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Pourquoi les ruminations sont si difficiles à arrêter

Les ruminations ne sont pas un manque de volonté. Elles sont le résultat d’un système nerveux en surcharge, cherchant à anticiper, analyser ou “contrôler” ce qui pourrait poser problème.

Ce mécanisme s’active lorsque :

  • votre cerveau perçoit un danger (réel ou imaginaire),

  • votre système nerveux reste en état d’alerte,

  • vos pensées deviennent circulaires pour tenter de “résoudre”.

En réalité, la boucle mentale entretient l’anxiété qu’elle essaie d’apaiser.


Ce qui se passe dans votre cerveau

1. L’amygdale en alerte

Elle interprète une situation comme une menace et active automatiquement le mode vigilance.

On observe alors :

  • tensions internes,

  • pensées répétitives,

  • difficulté à se recentrer.

2. Le cortex préfrontal saturé

La zone rationnelle du cerveau se met à tourner à vide pour analyser :

  • “Et si…”

  • “Pourquoi j’ai fait ça ?”

  • “Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?”

3. L’absence de régulation émotionnelle

Sans stratégie de retour au calme, le cerveau reste accroché à la boucle.

C’est un processus neurophysiologique, pas une faiblesse.



Pourquoi votre cerveau s’accroche aux ruminations

Trois raisons principales expliquent ce fonctionnement :

1. Illusion de contrôle

Le cerveau croit qu’en réfléchissant encore un peu, il trouvera une solution.

2. Recherche d’apaisement

Penser donne l’impression de calmer l’émotion, alors que cela l’amplifie.

3. Conditionnements anciens

Certaines personnes ont appris très tôt que “penser beaucoup = éviter les erreurs”.



Les ruminations : un mécanisme entretenu

Chaque boucle crée :

  • plus d’anxiété,

  • plus d’hyperanalyse,

  • plus de vigilance.

Cela forme une véritable boucle de maintien :→ stress → pensées circulaires → fatigue mentale → encore plus de stress.



Les solutions validées scientifiquement

1. Apprendre à réguler le système nerveux

Des techniques simples, efficaces et validées :

  • respiration 4-2-6,

  • cohérence cardiaque,

  • ancrage 5-4-3-2-1,

  • marche active.

Elles “rendent la main” au cortex préfrontal.


2. Réduire l’hypercontrôle mental

En thérapie TCC, on travaille :

  • la tolérance à l’incertitude,

  • le lâcher-prise cognitif,

  • la flexibilisation des pensées.


3. Identifier et modifier les schémas sous-jacents

Souvent liés à :

  • l’exigence élevée envers soi,

  • la peur de l’erreur,

  • la nécessité de tout anticiper.


4. EMDR : désactiver la charge émotionnelle

L’EMDR permet de :

  • diminuer la réaction automatique du cerveau,

  • apaiser l’amygdale,

  • recoder les impressions internes,

  • réduire les “micro-triggers” quotidiens.


Quand consulter un thérapeute

Vous pouvez vous faire aider lorsque :

  • les pensées tournent en boucle plusieurs heures par jour,

  • vous avez du mal à dormir,

  • vous vous sentez mentalement épuisé(e),

  • cela impacte vos relations ou votre travail.

Une thérapie intégrative TCC + EMDR peut permettre une amélioration notable en quelques séances.




En résumé

Les ruminations ne sont pas un défaut personnel, mais une stratégie de survie mal adaptée. Avec les bons outils, un travail sur le système nerveux et l’exploration des schémas internes, il est tout à fait possible de retrouver apaisement, clarté et présence.

 
 
 

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